Génomique des populations, variations adaptatives et traits d’histoire de vie chez le capelan (Mallotus villosus)

Louis Bernatchez (Directeur)

Je m’intéresse principalement à la dynamique et la génétique des populations. Mes recherches s’articulent autour trois axes. (i) Dans mon premier axe, je m’intéresse aux processus démographiques qui sous-tendent la dynamique des populations et l’évolution des stratégies d’histoire de vie. J’examine comment des facteurs intrinsèques (i.e. densité dépendance) et extrinsèques (e.g. variations climatiques et qualité de l’habitat) affectent les taux vitaux (survie, recrutement et taux d’accroissement démographique) dans les populations naturelles. (ii) Dans mon second axe de recherche, je m’intéresse à l’écologie et l’évolution de la dispersion. J’analyse plus spécialement comment des traits phénotypiques (e.g. des caractères morphologiques et comportementaux) et des traits d’histoire de vie (e.g. durée de vie et fécondité) covarient avec la dispersion et conduisent à l’émergence de syndromes de dispersion, et comment des variations environnementales sont susceptibles des réguler ces patrons de covariation. (iii) Dans mon troisième axe de recherche, je cherche à relier des traits phénotypiques et des variations génétiques à l’aide de méthodes de séquençage de « nouvelle génération » (NGS). En particulier, mon but consiste à associer des traits comportementaux à des régions du génome contribuant à des variations phénotypiques dans les populations.

Durant mon postdoctorat, j’examinerai : (i) la structuration génétique des populations de capelan (Mallotus villosus) dans les régions boréales, subarctiques et arctiques du l’est du Canada et du Groenland. Au travers d’approches GBS (Genotyping-By-Sequencing), j’évaluerai comment la structure génétique neutre et adaptative des populations de capelan est influencée par l’organisation spatiale des populations, les courants océaniques et la température des eaux de surface. (ii) J’examinerai si une évolution parallèle peut conduire des changements adaptatifs entre des populations géographiquement distantes de capelan. J’évaluerai plus précisément si des facteurs génétiques associés au comportement de fraye (i.e. fraye sur les plages ou au fond de la mer) sont communs à des populations du nord-ouest et du nord-est de l’Atlantique.