Accueil Quoi faire avec
votre truite
Stations
de
cueillette
Tirage
Coordonnées Reconnaître une
truite arc-en-ciel
Partenaires
Accueil

 

Bilan de la campagne d’échantillonnage
2007

 

L’invasion de la truite arc-en-ciel au Québec

La truite arc-en-ciel (Oncorhynchus mykiss) est un salmonidé originaire de la côte ouest de l’Amérique du Nord. Comme le saumon, elle peut être anadrome, i.e. qu’elle se reproduit en eau douce, mais migre vers l’eau salée pour s’alimenter et croître. Toutefois, à la différence du saumon, cette migration est généralement de moindre importance. On retrouve également des individus qui résident uniquement en eau douce. En anglais, on distingue ces deux formes ainsi : steelhead (forme anadrome) et rainbow trout ou kamloops (forme résidente en rivière ou en lac respectivement). La fraie a lieu au printemps, de la mi-avril à la fin juin, quoique qu’il existe certaines populations frayant à l’automne.

Son introduction dans l’est du Canada date de la fin des années 1800s, alors qu’elle était ensemencée dans les Grands Lacs pour la pêche sportive. Durant la même période, on introduisait la truite arc-en-ciel dans les provinces Maritimes, où l’élevage est encore important aujourd’hui. Depuis le début du vingtième siècle, l’espèce est ensemencée dans les eaux québécoises, notamment dans le lac Memphrémagog et le Fleuve St-Laurent, à la hauteur de Montréal. Il s’agit également de l’espèce la plus exploitée en aquiculture au Québec, bien que son élevage ne soit autorisé que dans quelques régions de la province. Suite aux nombreuses campagnes d’ensemencement et aux fuites dans les élevages, la truite arc-en-ciel s’est peu à peu établie dans nos cours d’eau, si bien qu’on mentionne aujourd’hui sa présence dans de nombreuses rivières du Québec.

Description du projet de recherche
Puisque que l’introduction d’espèces exotiques est considérée comme une menace majeure pour la biodiversité naturelle et l’intégrité des communautés naturelles, de nombreux intervenants dans le milieu de la pêche s’inquiètent de l’impact de la truite arc-en-ciel sur les populations indigènes, particulièrement le saumon atlantique (Salmo salar) et l’omble de fontaine (Salvelinus fontinalis). C’est dans ce climat d’incertitudes et devant le manque de connaissance sur le cycle vital et la biologie de cette espèce introduite qu’a été développé le projet de recherche sur l’Invasion de la truite arc-en-ciel au Québec. Il s’agit en fait d’une recherche doctorale menée par l’Université Laval, avec la collaboration du Ministère des ressources naturelles et de la faune du Québec.


Les trois objectifs principaux de ce projet de recherche sont : 1) de retracer l’histoire de l’établissement et de la dispersion de la truite arc-en-ciel dans les eaux québécoises, 2) de déterminer comment les caractéristiques environnementales des cours d’eau colonisés diffèrent de celles des cours d’eau non colonisés et de déterminer avec précision le cycle vital de l’espèce et son potentiel d’expansion démographique et 3) d’évaluer l’impact, présent et futur, de la truite arc-en-ciel sur les autres espèces de salmonidés indigènes.

La première étape du projet qui consiste à établir la liste des cours d’eau colonisés par la truite arc-en-ciel au Québec, en collaboration avec les différents intervenants du milieu de la pêche, et à recueillir, dans le cadre d’une vaste campagne d’échantillonnage, des spécimens provenant de différents lacs et rivières du Québec. À partir des échantillons récoltés, nous serons en mesure de recréer l’histoire de la colonisation de la truite dans le système fluvial et ses tributaires grâce à des analyses génétiques et l’étude des isotopes au niveau des otolithes.


Dernière mise
à jour : 28 septembre 2007